Intervention de M. Joaquim Pueyo

né en 1950, député socialiste de l’Orne, inscrit sur l’article 3

Il faut rappeler aux jeunes que d’autres jeunes de seize, dix-sept, dix-huit, vingt ou vingt et un ans se sont engagés au risque de perdre leur vie. Je voudrais vous lire une lettre que j’ai retrouvée par hasard dans le cadre d’une ancienne profession.

" Prison allemande de Fresnes, le 20 mai 1944.

Chers parents, j’ai une triste nouvelle à vous annoncer. J’espère que vous serez forts comme je le suis moi-même. Je vous ai caché jusqu’à maintenant que je faisais partie des Francs-tireurs patriotes.

Vu cela, j’ai été condamné au poteau d’exécution et mon recours en grâce ayant été rejeté, l’exécution aura lieu ce matin à onze heures. Surtout, chers parents, je vous recommande d’être forts et de ne pas vous rendre malade pour moi."

Je crois n’avoir accompli que mon devoir et j’espère que vous me pardonnerez de vous avoir caché cela. Enfin, quand vous recevrez cette lettre, tout sera fini pour moi. »
C’est une petite-cousine qui voulait retrouver la trace de son petit-cousin, qu’elle ne connaissait pas, car il n’y a plus de famille. Il est bon de rappeler à la jeunesse, par ces exemples, que des jeunes se sont engagés au péril de leur vie pour défendre des valeurs républicaines.

 

 

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