Dans l’ombre, les patriotes dignes des sans culottes de Valmy

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LES RÉFÉRENCES DES PATRIOTES DE LA RESISTANCE
LA BATAILLE DE VALMY
et LA MARSEILLAISE

 

Le 20 avril 1792, sur proposition de Louis XVI, l’Assemblée nationale législative déclarait la guerre à l’Empereur d’Autriche.

Une armée de 150 000 hommes, sous le commandement du duc de Brunswick, représentant de Frédéric Guillaume II, armée formée de troupes provenant notamment de Prusse, et d'Autriche, auxquelles s’étaient joints 20 000 émigrés, marchait contre la France sur toute la ligne de ses frontières, entre Dunkerque et la Suisse.

Le 18 août 1792, les troupes contre-révolutionnaires envahissaient la France. Le 23 août 1792, Longwy tombait. Le 3 septembre 1792: Marceau, jeune révolutionnaire auquel se référait fréquemment Jean Moulin, défenseur de Verdun, place forte réputée imprenable, était contraint de se rendre. La route de Paris semblait ouverte aux troupes ennemies.

Mais le
général Dumouriez, qui entraînait ses nouvelles troupes à Valenciennes se portait dans l’Argonne par une marche rapide et osée, presque sous les yeux de l’avant-garde prussienne et barrait la route de Paris, enjoignant à Kellermann de l’assister depuis Metz. Ce dernier parvenait à rejoindre les troupes de Dumouriez, à Sainte-Menehould le 19 septembre 1792, situé sur un plateau peu élevé au-dessus des prairies, d’où émergeaient quelques tertres dont le plus élevé était couronné par le moulin de Valmy. Kellermann, prenait position sur le plateau adossé au moulin entre Sainte-Menehould et Valmy où ses troupes subissaient l’assaut des prussiens commandés par Brunswick..

Le 20 septembre 1792, jusque vers sept heures, un brouillard épais empêchait les deux armées de connaître leurs dispositions respectives. Lorsqu’il se dissipait un peu, l’artillerie prussienne commençait à tirer . Puis vers onze heures, le duc de Brunswick formait trois colonnes d’attaque soutenues par la cavalerie, deux de ces colonnes se dirigeant sur le moulin de Valmy. Ces attaques en ordre oblique étaient la tactique habituelle des Prussiens. Kellermann décidait alors de faire avancer ses propres troupes. En les parcourant, il leur aurait adressé cette harangue :

« Camarades, voilà le moment de la victoire; laissons avancer l’ennemi sans tirer un seul coup de fusil, et chargeons-le à la baïonnette. » Ses hommes lui auraient répondu par le cri : Vive la nation ! Par deux fois, les soldats de Valmy repoussèrent les troupes ennemies. Vers sept heures du soir, les coalisés regagnaient leurs premières positions, laissant aux Français le champ de bataille jonché de morts.

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Jean-Baptiste Mauzaisse (1784–1844)
Bataille de Valmy. le 20 septembre 1792


Le 21 septembre 1792, la nouvelle de la victoire de Valmy parvenait à Paris. Assurée de la sauvegarde du pays, la Convention nationale proclamait l'abolition de la royauté, à laquelle se substituait la République. Le22 octobre 1792, l’armée coalisée quittait le territoire français.

Ainsi, la
bataille de Valmy allait-elle devenir l’épopée du citoyen en arme. Goethe, qui avait assisté à la bataille aux côtés du duc de Saxe-Weimar, a affirmé en 1822 avoir prononcé alors ces mots prophétiques : « D’aujourd’hui et de ce lieu date une ère nouvelle dans l’histoire du monde».

Le 20 septembre 1942, jour anniversaire de la Bataille de Valmy, paraissait le premier numéro des Lettres françaises, publication du Front National des écrivains, créé en 1941 par Jacques Decour et Jean Paulhan. A cette publication clandestine dont 19 numéros allaient paraître avant la libération, participèrent notamment Louis Aragon, François Mauriac, Claude Morgan, Edith Thomas, Georges Limbon, Raymond Queneau et Jean Lescure.

La Marseillaise dont les six premiers couplets ont été écrits par Rouget de Lisle en 1792 à la suite de la déclaration de guerre de la France à l’Autriche, était décrétée chant national le 14 juillet 1795 (26 messidor an III) par la Convention, à l'initiative du Comité de Salut public. Abandonnée en 1804 sous l’Empire, elle était reprise en 1830 pendant la révolution des Trois Glorieuses. Le 14 février 1879, la III ème République en faisait l’hymne national.Sous le régime de Vichy, bien qu’elle restât l’hymne national, elle était souvent remplacée par le chant “ Maréchal, nous voilà!”. En zone occupée, à partir du 17 juillet 1941, le commandement militaire allemand interdisait de la jouer et de la chanter.

Son caractère d’hymne national a été à nouveau affirmé dans l’article 2 de la Constitution du 27 octobre 1946 par la IVe République, et en 1958 par l’article 2 de la Constitution de la Cinquième République française

D’après un article paru sur Wikipédia