CONGRES NATIONAL DE BRIVE-LA-GAILLARDE

10,11, 12 OCTOBRE 2014

 

BESOIN DE MEMOIRE ET DE VIGILANCE,


TRAVAIL DE MEMOIRE ET D'HISTOIRE

L'ANACR, réunie en congrès à Brive-la-Gaillarde, du 10 au 12 octobre 2014, réaffirme la mission de notre association de transmettre à travers la mémoire et l'histoire de la Résistance, les valeurs portées par les Résistants pendant la période de la Seconde Guerre mondiale, exprimées en particulier dans le programme du Conseil National de la Résistance (CNR).
Pour cela, elle se fixe les objectifs suivants :

• Affirmer la nécessité :
o d'un enseignement renforcé de l'histoire de la Résistance dans les programmes de l'Education nationale, à tous les niveaux et cycles d'enseignement, d'une cohérence des programmes respectant une chronologie rigoureuse, permettant ainsi aux élèves de mieux appréhender le contexte et l'importance historique de la Résistance,
o de s'engager pour pérenniser le Concours National de la Résistance et de la Déportation dans les collèges et les lycées, étendre ce concours aux classes du premier degré en accord avec les directions académiques de l'Education nationale,
o de faire reconnaître, par l'Education nationale, la légitimité des Ami(e)s de la Résistance comme passeurs de mémoire,
o de mettre en place un site Internet vivant au plan national ouvrant à tous les objectifs de notre Association, les valeurs qu'elle défend et les actions menées à travers ses différents comités départementaux et locaux,
o de trouver d'autres formes d'expression (notamment théâtre, films documentaires, arts plastiques) susceptibles d'être plus accessibles aux jeunes générations,
o de mener, outre les interventions en milieu scolaire, des actions en direction de différents milieux (foyers ruraux, de jeunes travailleurs, bibliothèques, centres culturels, établissements pénitentiaires, ...)

• Rester vigilants face à la résurgence du fascisme sous toutes ses formes, au négationnisme, aux falsifications de l'histoire de la Résistance, en utilisant tous les supports de communication,

o Dénoncer les dérives et les interprétations frauduleuses du vocabulaire, (bien distinguer Relève et Service du Travail Obligatoire [STO], parler d'épuration spontanée plutôt que sauvage pendant la période des combats,...)
o Dénoncer l'instrumentalisation des dates, personnalités, textes de la Résistance à des fins politiciennes (notamment par les élus de la Ligue du Sud et du Front National)
o Rappeler les réalités historiques du fascisme, ses causes, ses effets et ses prolongements actuels possibles.
o Veiller à la non-inscription, sur les monuments aux morts, du nom des collaborateurs, miliciens prétendument morts pour la France.
o Sauvegarder et valoriser le patrimoine de la Résistance (témoignages, plaques, stèles, monuments, ...)
- par la permanence des commémorations patriotiques associant toutes les générations en particulier les enfants des écoles
- par l'organisation ou la proposition de circuits de mémoire de la Résistance, notamment auprès de la commission Mémoire de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de guerre (ONACVG) et/ou dans le cadre des Journées du Patrimoine
- par l'organisation de voyages intergénérationnels sur différents lieux de mémoire (camps de maquis reconstitués, camps de concentration et d'extermination notamment)
• Veiller à ce que notre association conserve toute sa place et puisse s'exprimer lors de la commémoration de la Journée Nationale de la Résistance le 27 mai.

Pour cela, elle propose :
o la création d'un groupe de réflexion au sein de la direction nationale, s'appuyant sur des volontaires issus des comités départementaux et locaux, en vue de l'actualisation du site Internet national de l'ANACR afin qu'il devienne un véritable outil de communication, notamment en direction des jeunes générations,
o la création d'un groupe de réflexion au sein de la direction nationale sur la nécessité de recruter de nouveaux adhérents parmi les jeunes générations afin que soit assurée la pérennité de notre association,
o le rapprochement de l'APHG (Association des Professeurs d'Histoire-Géographie) afin d'échanger nos points de vue sur la place de l'enseignement de l'histoire de la Résistance et envisager une démarche commune auprès du Ministère de l'Education nationale.

Ainsi, la commission Mémoire et Histoire (qui a travaillé dans une ambiance fraternelle et constructive) espère avoir apporté sa pierre au travail de mémoire mené en direction des jeunes générations afin d'en faire des citoyens responsables aspirant à une société plus juste, plus humaine et en paix.