Lieux mémoriels en Morbihan : Q, R, S

QUERRIEN au lieu dit Kerstang- Combout :
une croix rappelle qu’en ce lieu six patriotes J.Caignec, Christien, V.Hello, Le Sauce, Quintrix et un inconnu ont été fusillés le 11 juillet 1944.

QUESTEMBERT:
Une plaque au monument aux morts est dédiée « Aux héros des maquis et de la Résistance ». C'est par la gare du quartier de « Bel-Air » à la jonction de la ligne de Ploérmel via Malestroit avec celle du Paris-Quimper, que transitaient nombre d'aviateurs alliés et leurs convoyeurs.L'hôtelier-restaurateur de « Bel-Air » et ses agents du réseau organisaient l'accueil, l'hébergement et les départs, et d'autre part réceptionnaient des armes de parachutage.Malgré la déportation de ceux-ci une section F.F.I. sera mise sur pied et combattra dans les rangs de la section de Rochefort-en-Terre. Après le combat de Saint Marcel, plusieurs groupes de parachutistes de la France libre trouveront refuge, avec leur matériel radio, chez des résistants locaux. Lors d’une perquisition dans la ferme de Françoise Rouxel ( 64 ans), le 15 juillet 1944, les allemands découvraient des bottes et des biscuits anglais. Ils abattaient Françoise Rouxel et jetaient son corps dans le brasier de la maison qu’ils incendiaient. Une croix s’élève sur les lieux de ce crime de guerre. Au Crano, une autre croix rappelle la mort au combat, le 5 août 1944 de Christophe Flatrès, né le 25.07.1919 à Questembert.

QUEVEN au lieu dit Beg Runio :
Monument à la mémoire des otages de Rosporden massacrés le 7 août 1944 pendant leur transport sur Lorient: Vincent Baudic, Jean Bernard, Mme Caugant, née Le Naour, Jean Flaouter, Gutiérez, Jean Héméry, Antoine Hénaff, Jean Le Menn, Mme Porhiel. Une cérémonie est organisée chaque année le 7 août .

QUISTINIC:
Deux cérémonies sont organisées tous les ans sur la commune :
la première au lieu dit Kerdinam, un des derniers dimanches du mois d’avril pour rappeler les rafles des 16, 17, 18 et 22 avril 1944, organisées en représailles de la mort de deux soldats allemands abattus sur un poste d’observation.
Ces rafles conduisaient à la mort sous la torture ou à l’exécution de Emilien Gahinet, Henri Guillo, Louis Le Ruyet et Raymond Perreze, dont les corps furent enterrés dans une cache d’armes des partisans, de Joseph Perron, transféré, lui, au fort de Penthièvre qui mourait sous la torture;
la seconde prés de la Chapelle du Cloître, dans laquelle une «“infirmerie » clandestine avait été installée pour porter secours aux maquisards blessés, notamment ceux des combats de Kervernen. Le 24 juillet 1944, vers 4 heures, des soldats de la Werhmacht, stationnés à Melrand, encerclèrent la Chapelle, assassinant le jeune étudiant en médecine Jean-Claude, alias « Rascasse », originaire des Bouches du Rhône, et l’infirmière Fernande Uzel, née le 10.07.1915 à Riantec, alias « Evelyne » ainsi que des blessés, puis ils ratissèrent le secteur et parvinrent à abattre sur le champ ou à capturer puis à exécuter 11 autres patriotes . Lors de ces cérémonies sont également évoqués les 5 déportés originaires de Quistinic, morts dans les camps, Marcel Roger et Pierre Troudet déportés en 1943, Joseph Tanguy, Pierre Le Ruyet ( 66 ans) et Joseph Le Ruyet morts à Buchenwald en 1944.

REGUINY :
Une croix a été élevée au lieu dit Kerbourhis, là où a été exécuté, le 20 juillet 1944 Auguste- Louis Nicolas, né le 16.04.1923 à Locminé, arrêté près de Naizin le 11 juillet 1944.

RIEUX :
Une stèle est élevée dans les marais là où fut tué, le 15 août 1945, Emile Pondard, 22 ans, séminariste, chef d’un groupe de F.F.I qui tentait de faire prisonniers 4 soldats allemands. Lors d’une autre incursion des soldats allemands, dans les marais, le 23 août 1944, ceux-ci exécutaient deux otages Bernard Le Mee ( 16 ans) et Charles Tardivel. Une stèle rappelle ce crime de guerre.

SAINTE-ANNE d’AURAY :
Mémorial à la mémoire des 240 000 bretons tombés au cours de la guerre 14-18 devenu « Mémorial de toutes les Guerres ». Une stèle rappelle également le massacre, le 5 août 1944, des abbés Louis Allanic, né à Lignol en 1887, et Joseph Le Barth, né à Pluvigner en 1896, qui, la veille avaient remis aux autorités allemandes une lettre du commandant des FFI leur demandant de se rendre, ainsi que celui des civils Xavier Brianceau ( 34 ans), Augustine Henry, veuve Guégan( 64 ans), Stanilas Le Louer (70 ans).

SAINT-AVÉ:
De 1941 à la Libération de 1944, 35 résistants dont 6 inconnus furent exécutés près du stand de tir du Polygone au pied d'une butte. Une stèle de granit évoquant un menhir, un gros bloc de granit évoquant un dolmen, ont été érigés et portent 32 noms ( voir sur notre site « les fusillés du Polygone »). Le plus âgé, A.Meunier avait 37 ans, les deux plus jeunes M.Tanguy et A.Vernon 18 ans.

SAINT-BARTHELEMY :
Stèle à la mémoire de Gaston Le Pessec au lieu dit "Lann-Mezo".

SAINT-BRIEU de MAURON :
Stèle à la mémoire d'un soldat américain tué le 3 août 44

SAINT-CONGARD:
Un monument a été érigé à la mémoire de Raymond Guiho( 22 ans) abattu, le 11 mars 1944, dans la ferme de ses parents au village « les Ajoncs d'or », où ceux-ci accueillaient des parachutistes pris en charge par le réseau Action.

SAINT-JEAN-BRÉVELAY :
Plusieurs stèles au cimetière, à la Petite Mairie et à La Croix du Quillio rappellent la mémoire des patriotes fusillés ou abattus par les allemands dont Joseph Carlach, Antoine Dagorne, Ambroise Gillet, Eugène Le Calonnec, Jean Le Gal, Louis Le Moing, Albert L’Hermitte, Pierre Olichon.

SAINT-BILY en PLAUDREN:
Le 13 juin 1944, le 2 éme bataillon d'Auray commandé par Le Garrec, stationnait dans la forêt de Saint-Bily, en attente d' armement.
Le 13 juin 1944, des cavaliers géorgiens attaquaient le maquis et tuaient Georges Bignonnet, Gustave Siné et André Le Godec. Lucien Le Godec, fait prisonnier, mourrait en déportation. Le 29 juin 1944, les allemands exécutaient près de la ferme du Cosquer où avaient été cachés deux parachutistes, le fermier Joseph Dano et trois FFI Ambroise Gillet, Jean Le Crouhennec, et Maurice Le Gloahec. Enfin, une troisième stèle rappelle la mort en déportation de Mathurin Denis, Daniel Sévère et Robert Vary.

SAINT MARCEL et SERENT :
Le 6 Juin 1944, le commandant Bourgoin, dit « le Manchot » était parachuté, ainsi que la majorité de ses hommes, dans le département . Le largage de fortes quantités d'armes notamment sur le terrain Baleine, permettait de doter plusieurs bataillons.Le 4e bataillon de chasseurs parachutistes de la France libre et les trois bataillons F.F.I. des régions d'Auray, Ploërmel, Rochefort-en-Terre, Guer, La Gacilly, étaient dans le camp, le 18 juin, lorsque les Allemands attaquèrent massivement le réduit. Si les pertes de la Wehrmacht furent importantes, de l’ordre de plusieurs centaines de soldats, 42 hommes de la France Combattante furent tués dans les combats. Le monument, dont la première pierre a été posée par le général de Gaulle, le 27 juillet 1947, a été inauguré le 24 juin 1951 par le général Koenig. Implanté à La Nouette, en SÉRENT, il représente un phare dont la lanterne est entourée de croix de Lorraine. Chaque année le 18 juin, ou le dimanche le plus proche de cette date, une cérémonie commémorative y est organisée. Se trouve également à Sérent un monument à la mémoire des enfants de Sérent et des « libérateurs venus d’ailleurs » qui portent 34 noms. Au lieu dit Pinieux se dresse la croix des parachutistes. Sur le territoire de la commune de Saint Marcel, un menhir marqué d’une croix de Lorraine, a été élevé au lieu dit le Bois Joly en hommage aux premiers combattants tombés le matin du 18 juin 1944: Melle S. Berthelot, J. Flanchais, J et P Le Blavec, A. Robino et R.Trunkenbolz. 2 stéles aux Hardys- Béhélec et dans le bourg, rendent également hommage aux personnes exécutées en représailles à partir du 19 Juin 1944: Yves Ayoul, Raimond Denece, Félix Guil, Françoise Le Blanc, Jean Morlas, Pierre Moussard, François et Joseph Rio, et Marcel Robert. Rappelons enfin que la Maison des Augustines, sise à Malestroit, dont Yvonne Beauvais était la mère supérieure pendant toute la durée de l’occupation, a été citée à l’ordre de l’Armée, le 12 mai 1949, pour avoir hébergé et caché de nombreux résistants dont le Général Audibert, chef de la résistance de l’Ouest, arrêté le 17 mars 1944, et pour avoir recueilli , après les combats de Saint Marcel de nombreux français blessés.

SAINT-MARTIN -sur-OUST:
Trois croix ont érigées à la mémoire
- de Lucien Hercouët ( 33 ans) abattu le 20 juillet 1944,
- de Gabriel de Villebonne, alias Gaby Viallat, né le 10.06.1922 dans le Loiret, appartenant depuis 1943 au mouvement O.C.M, combattant à Saint Marcel, arrêté le 17 juillet 1944, torturé à Redon, exécuté à la Grée Hello, le 22 juillet 1944,
- de Léon Marie Provost, né le 18.10.1912, tué lors d’un accrochage avec l’ennemi, le 12 août 1944 aux champs Guéry.

SAINT-PHILIBERT:
Le 19 août 1942, René Audran ( 19 ans) Roger Le Borgne ( 19 ans), et Pierre Rozo ( 17 ans) qui tentaient de rejoindre l’Angleterre via l’Espagne, étaient arrêtés à Vauxin en Charente. Emprisonnés au fort du Hâ à Bordeaux, René Audran et René Le Borgne étaient fusillés comme otages en octobre 1942, Pierre Rozo mourrait en déportation. Une stèle rappelle leur mémoire.

SAINT-VINCENT-sur-OUST:
A proximité du bourg, au château de Boro, propriété de Pierre de Villeneuve, fonctionnait un relais d'accueil d'aviateurs alliés, dépendant du S.O.E. (Special Operations Executive) britannique, accueil organisé avec l’aide du châtelain par le docteur Queinnec, Gaston Sébilleau et Pierre Régent. Les aviateurs regagnaient leurs pays par des vedettes rapides via les plages des Côtes-du Nord ou du Finistère. A partir du 9 juin 1944, la Gestapo et des miliciens procédaient aux arrestations des dirigeants, déportant 11 membres du réseau. Pierre de Villeneuve parvenait à s’évader du train à Varades, lors du transport vers l’Allemagne, et seuls Pierre Régent et Jean Thépaut revenaient des camps.
Le 22 juin 1944, les nazis fusillaient dans le bois de la Grée, au lieu dit la Carrière du Houssac à Saint-Vincent-sur-Oust, six combattants de Saint Marcel : Jacques Benoist de Lostende ( 19 ans), Julien Le Lièvre ( 40 ans), Yves Mostade (21 ans) Marcel Sené ( 40 ans) , Albert Trégaro (17 ans) et un inconnu. Pour mémoire le frère de Yves Mostade, Francis Mostade a été fusillé à Landordu en Berné, le 6 juillet 1944. Il avait 19 ans.

 

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