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L'année 1945
1945, il y a 70 ans, c'est la fin du conflit avec la signature le 8 mai de la capitulation de l'Allemagne nazie.
Le 27 janvier, le camp d'Auschwitz est libéré par l'armée Soviétique. Le 10 février, l'achèvement de la Libération de l'Alsace se fait par les FFI, la 1ère Armée et les Américains. Le 12 février sont signés les Accords de Yalta entre Churchill, Roosevelt et Staline.
En mars, la 1ère Armée française commandée par le général de Lattre de Tassigny franchit le Rhin. Puis ce sont durant le mois d'avril la libération des principaux camps de concentration. Les Américains et les Soviétiques font la jonction sur l'Elbe le 25 avril. Hitler se suicide le 30 avril.
Le 8 mai c'est la capitulation sans condition de l'Allemagne nazie. À partir de cette date le retour des déportés et des prisonniers va s'effectuer.
Une date importante est à retenir, le 26 juin, qui voit se créer à San Francisco !l'Organisation des Nations Unies ONU
Mais nous ne devons pas oublier aussi les dates tragiques où les bombes atomiques sont lancées par les Américains sur Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 août après que les dirigeants japon ais aient rejeté les ultimatums de la Conférence de Postdam (17 juillet-2 août) entre les trois puissances Alliées.
Toujours en août s'ouvre le procès de Pétain. Ce dernier est condamné le 16 août à l'indignité nationale et à la peine de mort. Celle-ci est transformée en détention à perpétuité. Pétain mourra en prison le 23 juillet 1951.
Le Japon capitule à son tour le 2 septembre 1945.
Le 20 novembre débute le procès de Nuremberg qui va juger 24 dirigeants et 8 organisations nazis accusés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.
Libération Nationale PTT ANACR
IL Y A 70 ANS, LA CRÉATION DE LA MILICE en janvier 1943 parachevait la transformation de VICHY en Etat policier au service de l’ordre nazi

Photo à droite:René BOUSQUET en manteau col de fourrure
Après son retour au pouvoir en avril 1942, doté du titre nouveau de « chef du gouvernement » Pierre Laval obtint des prérogatives sans cesse accrues de la part de Pétain. Lavalcumulait de plus en plus de portefeuilles. Dès l’été 1942, il fut à la fois ministre de l’Intérieur, des Affaires étrangères et de l’Information. La gendarmerie était directement placée sous son autorité depuis juin 1942. Enfin Laval plaça ses obligés à tous les postes-clés, comme il le fit avec René Bousquetau secrétariat général à la Police, avec mission de coordonner l’action des différents services de police chargés de la répression des menées « antinationales et terroristes » et de négocier les modalités de la collaboration avec les diverses polices nazies.
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Pour ces fins, furent créées des sections spécialisées autour des Brigades Régionales de Sûreté. Celles-ci auraient effectué entre mai 1942 et mai 1943 l’arrestation de plus de 12 000 patriotes, environ 7000 en zone sud, et 5000 qu’ils livraient à l’Abwehr ou au SD, comme elles le firent avec les FTP-MOI de l’Affiche rouge.

Le 26 novembre 1942, un acte constitutionnel de Pétainautorisa Lavalà signer seul tous les décrets et les lois. En 1943, il obtint même des pouvoirs constituants.
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Sorti très affaibli des suites du débarquement anglo-américain en Afrique du Nord, qui avait entraîné non seulement la perte de « l’ armée d'armistice » mais celle de l’apparence de « souveraineté » de l’Etat français sur la moitié du territoire métropolitain et sur l’Empire, Laval décida la création de la Milice.
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Le samedi 30 janvier 1943, était promulguée la loi n 63 créant la Milice Française, publiée au Journal Officiel du 31 janvier.
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Voici comment était définie cette force politico-policière chargée de défendre le Gouvernement de Vichy, autrement dit de pourchasser tous les «indésirables» gaullistes, francs maçons, juifs, communistes, et les résistants, qualifiés de «terroristes» :
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«Article premier: La Milice Française, qui groupe les Français résolus à prendre une part active au redressement politique, social, économique, intellectuel et moral de la France est reconnue d'utilité publique. Ses statuts annexés à la présente loi, sont approuvés.
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Article 2: Le Chef du Gouvernement est le Chef de la Milice Fran- çaise. La Milice Française est administrée et dirigée par un Secrétaire général nommé par la Chef du Gouvernement. Le Secrétaire général représente la Milice à l'égard des tiers
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Annexés à ces articles les statuts de la Milice indiquaient que pour en être membre il fallait être «volontaire, moralement prêt et physiquement apte, non seulement à soutenir l'Etat nouveau, par l'action, mais aussi à concourir au maintien de l'ordre intérieur.....être Français de naissance, ne pas être juif, n'adhérer à aucune société secrète et être agrée par le Chef départemental»
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La plupart de ces miliciens provenaient des mouvements fascisants de l’extrême droite, certains avaient adhéré au Service d’Ordre Légionnaire.
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A compter de juin 1943, sous l’impulsion de Joseph Darnand, secrétaire général de la nouvelle institution, allait être constituée une force paramilitaire : la Franc-garde, que ce dernier définissait comme suit :
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«... Sélectionnés parmi les miliciens, les jeunes hommes âgés de 18 à 45 ans constitueront un corps d'élite appelé la Franc-garde......Pour créer l'esprit de corps, pour obtenir une discipline très stricte et pour montrer à tous que la Milice est une organisation n'ayant rien à cacher, pour forcer enfin ceux qui le portent à se manifester sans crainte, les francs-gardes porteront un uniforme....
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Cette Franc-garde constituée en unités hiérarchisées, instruites techniquement, préparées au combat, sera toujours prête à assurer le maintien de l'ordre. Le repérage des foyers de propagande adverse, la recherche et la poursuite des meneurs de forces hostiles, la répression des menées et des manifestations antigouvernementales seront les activités habituelles de la Franc-garde et cela dans un esprit devant faire abstraction de toute idée de représailles personnelles.
C'est le salut de la France que nous poursuivons à travers cette Révolution que nous portons en nous. Les menaces, qui pèsent sur le pays, se multiplient et s'aggravent. Il serait vain de dénombrer les causes de troubles et de désordres. Un danger domine tous les autres: le bolchevisme. Monsieur le Président, une force s'est levée, vous en prenez le commandement. Cette force n'a jamais manqué à ses chefs; elle ne vous manquera pas. Donnez-nous les moyens et vous ne serez pas déçu».
Ci dessous:Carte de La Milice Française
(source du document: ICI)

Au cours de l’année 1943, la Franc-Garde reçut un armement moderne. Joseph Darnand, secrétaire général de la Milice,fut nommé Secrétaire Général au Maintien de l’ordre avec l'appui de la SS et l'aval de Pétain. Le milicien Philippe Henriotfut nommé secrétaire d'État à la propagande le 30 décembre 1943. A partir du mois de janvier 1944 la Milice fut autorisée à agir en zone nord par les Allemands. Entre temps le décret du 10 janvier 1944 pris « par délégation du Chef du gouvernement, ministre de l'Intérieur », stipulait que M. Joseph Darnand, secrétaire général au Maintien de l'ordre, avait autorité sur l'ensemble des forces de police, corps et services, qui assuraient la sécurité publique et la sécurité intérieure de l'État, obtenant donc ainsi le contrôle de quelques 45 000 gendarmes , de 6 000 gendarmes mobiles, des 25 000 membres des GMR et de tous les corps de police.
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De plus, Darnand obtint le 20 janvier 1944, la mise en place de nouvelles cours martiales comprenant trois juges, presque toujours des miliciens, devant qui étaient traduits, sans avocat, des inculpés réputés pris en flagrant délit, les armes à la main. Si la qualification de crime était retenue contre les inculpés par ces juges aux ordres, la peine de mort était, sans recours possible, immédiatement exécutoire.
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Ainsi, sur tout le territoire, la Milice allait alors contrôler ou influencer trois domaines particulièrement importants pour un régime totalitaire :
-------------- la propagande, grâce aux interventions radiophoniques, quotidiennes, du secrétaire à l'Information le milicien Philippe Henriot;
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- l'administration pénitentiaire rattachée à l'Intérieur, des miliciens étant ainsi placés à la tête de onze directions régionales et d'un grand nombre de centrales;
-------------- la police, participant directement avec celle-ci à la répression contre ceux que les pétainistes appelaient «l’anti-France » : les Juifs, les francs- maçons, les communistes, et les « terroristes », car, ainsi, que le disait Darnand le 10 février 1944 « Je ne fais aucune différence entre les hors-la-loi ; nous ne ferons pas de différence entre les assassins et les égarés dès l'instant où ils sont décidés à résister. »
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Ainsi la Franc-Garde fut-elle lancée dans une véritable guerre civile, assassinant des personnalités connues comme l’ancien président de la Ligue des droits de l'homme Victor Basch, tué avec sa femme, Hélène, le 10 janvier 1944, Jean Zay, le 20 juin, Georges Mandel le 7 juillet, puis organisant la traque aux réfractaires au STO et aux maquisards partout en France, comme le firent en Bretagne, avant et après le débarquement, les 160 miliciens placés sous les ordres de Di Costanzo.
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Katherine LE PORT
les éléments d’information ont été relevés notamment
dans l’article de Denis Peschanski et Jean-Pierre Azéma
sur Vichy Etat Policier dans l’ouvrage collectif:
La France de Années Noires ( éditions le seuil 1993)
sous la direction de Jean-Pierre Azéma et François Bédarida
ACTES DE RESISTANCE
( sabotages, attentats, vols d’armes ou de tickets de ravitaillement)
dans le Morbihan au cours de l’année 1943
Nous avons regroupé les faits, à partir des indications données par Albert Oriol-Maloire dans son livre Hommes et Combats en Bretagne: le Morbihan, en présentant les lieux où ils se sont déroulés par ordre alphabétique
A, B, C
A, B, C
A Allaire,
le 29 mai 1943: Sabotage d'une ligne téléphonique;
le 12 octobre : Sectionnements de lignes téléphoniques; A Auray,
le 12 mai 1943: Sabotage de la voie ferrée qui provoque le déraillement d'un train de matériel allemand entre Auray et Vannes; une locomotive et 12 wagons détruits par un groupe de FTP; le 10 juin: Sabotage de la voie ferrée qui entraîne le déraillement d'un train allemand entre
Auray et Vannes par des FTP;
le 25 juin: Sabotage de la voie ferrée par un groupe de FTP provoquant le déraillement d'un
train de personnel allemand entre Auray et Vannes qui aurait fait 100 morts et 50 blessés; courant juillet : Sabotage de 7 locomotives à Auray et de 5 autres à Pontivy;
le 1 octobre : Action contre une patrouille allemande à 10 kms au sud d'Auray;
le 12 octobre : Sabotage de la voie ferrée qui entraîne le déraillement, près de Kerinoret, de la machine et de 8 wagons d’un train transportant des troupes;
le 15 octobre : Sabotage de la voie ferrée par des FTP , ce qui provoque le déraillement d'un train d'essence;
le 30 octobre : Sabotage de la voie ferrée ce qui entraîne le déraillement d'un train de ciment entre Landaul et Auray;
le 21 novembre: Sabotage d'un convoi, entre Auray et Hennebont: arrestation de 26 gardesvoies par représailles allemandes;
A Baud,
le 17 Juillet 1943: à Pont Pala, près de la gare, Destruction par explosif de deux pylônes électriques à haute tension ;
le 29 décembre : Attaque d'une unité allemande par un groupe de l’Armée Secrète (AS); A Belle Ile,
le 16 septembre 1943: Sabotage d'un câble sur la route reliant Le Palais à Bangor;
le 30 octobre: Sabotage d'un câble téléphonique au Palais;
le 23 novembre : Au Vallon de Bordiac, un câble allemand est sectionné; le 23 novembre : Sabotage d'une ligne téléphonique près du Palais;
A Brandérion,
le 15 octobre 1943: Sabotage de la voie ferrée entraînant le déraillement de la locomotive d'un train transportant des permissionnaires allemands (PK 602/050): pas de victimes;
le 30 octobre : Sabotage de la voie ferrée, entre Branderion et Hennebont par un groupe de FTP, ce qui entraîne le déraillement d'un train transportant de l’essence pour l’armée allemande;
le 4 novembre : au PK 602/700, à 1 km de la gare, Sabotage de la voie ferrée qui provoque le déraillement de la machine N° 231 768. Elle tombe dans un ravin de 8 mètres; le mécanicien et le chauffeur sont blessés. La voie est obstruée durant 10 heures;
A Brandivy,
le 11 novembre 1943:Sabotage d'un point trigonométrique militaire;

A Brech,
le 18 décembre 1943 : Tentative de sabotage d'un transformateur électrique ;
A Bubry,
début octobre 1943 : Sabotage d'un car allemand ;
le 17 décembre: Attaque d'un camion de l'Organisation Todt par deux résistants, dont Simon Le Bras, ils font brûler le camion près de l'Abbaye de Langonnet;
A Camors,
le 17 avril 1943: Attentat contre un café où avait lieu une réunion de sous-officiers Allemands;
A Caudan,
le 30 novembre 1943: Enlèvement de 2700 litres d'essence à la compagnie de gendarmerie par un groupe de la France Combattante;
A Coëtquidan,
le 15 octobre 1943: Vol de 2 Fusils Mitrailleurs et 5 Pistolets Mitrailleurs ;
A Crach,
le 15 octobre 1943 : Câble téléphonique coupé en 4 endroits entre Crach et Auray;
le 17 octobre : Sabotages de câbles , à 10 kms au sud d'Auray;
le 11 novembre: Sabotage d'un point trigonométrique militaire ;
D, E, F, G,
A Elven ,
le 31 Janvier 1943 : Sabotage de la voie ferrée, plus précisément, entre Vannes et Elven, qui provoque le déraillement d’ un train de troupes et de matériel, 11 wagons quittent la voie, subissant de graves avaries sur 200 mètres. Retards importants de trafic pour la Russie;
A Erdeven,
le 25 mars 1943: Sabotage de lignes téléphoniques;
A Le Faouët,
le 15 décembre 1943:Sabotage d’une ligne à haute tension;
A La Gacilly,
le 15 août 1943: Sabotage d'une ligne téléphonique;
A Guemené/Scorff,
le 30 novembre 1943 : Expédition armée du Groupe Vaillant Couturier dans la gendarmerie en représailles après le tir d’un coup de feu par un gendarme sur Emile Le Carrer, alias « Max », un allemand est tué;
A Guer,
le 6 août 1943: Sabotage de câbles téléphoniques;
le 4 novembre : Attentat contre une sentinelle allemande;
A Guern,
le 23 septembre 1943 : Destruction du pylône N° 229 d’une ligne à haute tension par explosif; A Guidel,
le 29 mars 1943:Construction d’une barricade de pierres sur la route Guidel/Quimperlé;
le 9 octobre, Sabotage d'un câble allemand à 2 kms au sudest du bourg;
le 10 octobre, Sabotage de câbles entre Guidel et Gestel
H, I, J, K
A Hennebont,
le 9 mai 1943: Attentat contre une sentinelle et incendie dans un baraquement; Sabotage de deux cars allemands,
le 1 septembre: le groupe FTP Corentin Cariou fait dérailler un train ;
le 22 septembre: Sabotage d'une ligne à haute tension : Jean Le Métayer et Jean Simon, appartenant au groupe Action Immédiate d'Hennebont constitué par Pierre Ferrand, l’un des dirigeants bretons du mouvement « Cohors Asturies », font sauter dans la nuit du 21 au 22 septembre, deux pylones de chaque côté du Blavet, dont un se trouve à peu de distance de la Kommandantur d'Hennebont. Le plastic venait de Locminé où le docteur Thomas était allé le chercher auprès d'un groupe de patriotes ;
le 1 octobre: Vol dans les carrières de l'Organisation Todt de 10 kgs de dynamite, de 400 détonateurs et 1500 mètres de cordons;
le 23 octobre: Sabotage de la voie ferrée entraînant le déraillement du train 65 327, locomotives et wagons couchés;
A Inzinzac,
le 12 septembre 1943: Sabotage d'une ligne à haute tension, 2 pylônes détruits;
le 23 septembre : Destruction de deux pylônes à haute tension entre Inzinzac et Lanvaudan;
A Josselin,
le 11 décembre 1943 :Sabotage d'une ligne à haute tension, fils coupés entre Radenac et Josselin;
A Kervignac,
le 21 mars 1943: Sectionnement d'un câble ;
L,
A Landaul,
le 8 octobre 1943: Sabotage de la voie ferrée ce qui entraîne le déraillement d'un train transportant du ciment;
le 12 octobre: Sabotage de la voie ferrée ce qui entraîne le déraillement d'un train transportant des troupes;
le 16 octobre: Sabotage de la ligne de chemin de fer entre Landaul et Mendon, provoquant le déraillement du train 3345;
le 18 octobre: à 1 km de la gare 12 traverses ont été “détirefonnées”, ce qui provoque le déraillement d'un train de 24 wagons dans lesquels étaient notamment transportés 633 tonnes de ciment; la locomotive et 9 wagons sortent des rails;
le 6 novembre: Tentative de sabotage sur la voie ferrée Auray- Hennebont;
A Landevant,
le 25 mai 1943 : Sabotage de la voie ferrée ce qui entraîne le déraillement d'un train de matériel entre Landévant et Branderion;
le 30 septembre: Sabotage de la voie ferrée par les FTP d'Auray, ce qui entraîne le déraillement d'un train qui transporte du personnel allemand (5 morts10 blessés);
le 4 octobre : Sabotage de la voie ferrée près de la gare : tiresfonds et éclisses déboulonnés par un groupe de FTP : une locomotive déraille;
le 21 novembre : Attaque de soldats de la Werhmacht par des hommes masqués ; et ce même jour, au PK 602/080 entre Landevant et Branderion, Sabotage de la voie ferrée entraînant le déraillement de la machine et de 7 voitures du train SF 117 qui transportaient des permissionnaires allemands, le mécanicien et le chauffeur blessés, les voies sont bloquées jusqu'au 22 à 13 H;
le 3 décembre : Sabotage de la voie ferrée entraînant le déraillement d'une machine et de 9 wagons du train au PK 602,entre Landevant et Locoal-Mendon, les deux voies sont obstruées jusqu'à 23 heures;
A Lanester,
le 23 décembre 1943: Attaque à la grenade d’ une sentinelle allemande qui est grièvement blessée;
A Langonnet,
le 27 mai 1943: Sabotage d’une ligne téléphonique à l’ouest du bourg;
A Lignol ,
courant novembre 1943 : Destruction d’un camion allemand;
A Locoal-Mendon,
le 6 octobre 1943 : Tentative de sabotage: à 1 km de la station, le cantonnier constate que des tiresfonds ont été enlevés, obligeant la circulation à stopper;
A Locmiquélic,
le 3 juin 1943: Sabotage de l’installation fumigène, un deuxième sabotage étant effectué sur cette même installation le 6 juin;
A Locminé,
le 13 décembre 1943:4 hommes appartenant à l’ Armée Secrète enlèvent 11 mousquetons, avec munitions à la gendarmerie de Locminé ;
A Lorient,
le 2 janvier 1943: Tentative d'attentat contre le Cercle des sousofficiers Allemands, place Clemenceau;
le 16 février: au cours d'un bombardement, Sabotage d'une machine fournissant l'oxygène aux sous-marins allemands;
le 10 mai: deux civils lancent une grenade sur des Allemands;
le 12 mai: Attentat contre une sentinelle à 15 kms au sudest de Lorient;
entre le 1 octobre et le 31 décembre: 12 actions de sabotages sur la ligne de chemin de fer Vannes /Lorient;
le 14 octobre: Destruction d'un transformateur dans un abri allemand et de câbles électriques à l’intérieur de la base sous marine par un ouvrier de l’Arsenal, avec lequel Jean Le Métayer, du mouvement Cohors Asturies, est en relation ;
Courant octobre : Jean Le Métayer et un membre du groupe font sauter un morceau de rail sur la voie ferrée d'Hennebont à Lorient ;
le 11 novembre: Destruction d'un transformateur à la base sous-marine par un ouvrier en relation avec des résistants espagnols ( selon Roger Le Roux);
le 8 décembre: Vol par un groupe de la France Combattante dans une citerne d'essence gérée par les allemands de plus de 2000 litres , 40 bidons étant emmenés dans un car de la Compagnie de Gendarmerie;
le 15 décembre: Sabotage à l'Arsenal, une avarie est constatée sur la porte du bassin H. L’ingénieur, Stoskopf membre du Réseau Alliance, qui nie qu’il pût s’agir d’un sabotage est accusé d'insolence par les autorités militaires allemandes;
A Moréac,
le 24 septembre 1943: Pylône à haute tension n° 229 détruit par explosif ;
le 19 novembre :Attentat par explosif contre un pylône de ligne haute tension. Les mêmes individus coupent les fils téléphoniques qui relient PorhLegal au bourg de Moréac;

le 27 décembre :Fils téléphoniques coupés à Porh Kerlégo ;
A Muzillac,
le 25 juin 1943: Sabotage d’un câble;
le 20 juillet : Huitième sabotage d’un câble militaire;
A Naizin,
le 21 décembre 1943: ligne téléphonique coupée;
A Noyal- Pontivy,
le 15 août 1943: Sabotage d'une ligne aérienne reliant Pontivy à Lamballe au lieudit "MeltenCran".
A Péaule,
le 12 juin 1943: Sabotage de câbles;
le 7 août: Sabotage d’un câble téléphonique entre Redon et Muzillac;
A Plaudren,
le 11 novembre 1943:Sabotage d'un point trigonométrique militaire;
A Ploërmel,
le 11 novembre 1943: entre Ploermel et Mauron, un sabotage provoque le déraillement d'un train de matériel allemand;
A Ploemeur,
le 8 novembre 1943: Une bombe explose dans la chambre du Commandant Allemand du camp Franco, mais n’occasionne que des dégâts matériels;
A Pontivy,
le 23 mars 1943: Sabotage de lignes téléphoniques, et de câbles à 5kms au nordest de Pontivy (St Gérand);
le 28 septembre: Sabotage d'un câble téléphonique allemand à 2 kms à l'ouest de Pontivy;
le 30 septembre: Coupure d'un câble téléphonique sur la R.N. 2168 au lieudit Melten Cran, à 5 kms au nordest de Pontivy par F.T.P;
le 30 novembre: Sabotage du câble PontivyVannes à 6 kms au sud de Pontivy;
A Plouay,
le 14 février 1943 : Coup de feu contre une sentinelle allemande qui gardait un avion abattu;
en juin: Jacques de Beaufort et son équipe font sauter trois locomotives;
le 4 octobre: Attaque de 2 membres de l'Armée allemande;
A Plougoumelen,
courant septembre 1943: Sabotage de la voie par un groupe commandé par Le Garrec, provoquant le déraillement d’un train à la Tourelle;
au cours de mois de novembre: Sabotage des lignes de balisages, de l'éclairage et des transformateurs du terrain d'aviation de Lann Bihoué par des FTP;
A Plouharnel,
le 16 juillet 1943 : Sabotage d'une installation hydraulique;
le 30 septembre: Sabotage d’ un câble téléphonique; A Plouhinec,
le 20 septembre 1943: Sectionnement d'un câble enterré; A Pluherlin,
le 25 avril 1943: Coupure d’une ligne téléphonique
A Pont-Scorff,
le 8 mars 1943: Sectionnement d'un câble téléphonique allemand;
A Priziac,
le 13 septembre 1943: Coupure de fils téléphoniques à 1 km du bourg;
Q, R, S, V
A Questembert,
le 18 mai 1943: Sabotage de la voie provoquant le déraillement d'un train de personnel allemand entre Questembert et Redon;
le 22 juin: Sabotage d'un câble militaire reliant Redon à Questembert;
le 5 juillet : Sabotage de la voie provoquant le déraillement d'un train allemand entre Vannes et Questembert (F.T.P);
le 8 août: Le groupe Corentin Cariou (FTP) fait dérailler un train de personnel allemand entre Questembert et Redon (50 morts);
le 24 octobre : Sabotage de la voie ferrée entraînant le déraillement du train (PV 6730);
A Queven,
en septembre 1943: Sur ordre de Georges Boryne, sabotage de la ligne téléphonique qui relie Quéven au Château de Kerlere où loge un état-major allemand
A Radenac,
le 24 septembre 1943: Sectionnement de la ligne électrique Ploermel- Radenac;
le 10 décembre: près du bourg, sabotage par 5 individus d'un pylône de la ligne à haute tension. L'un des hommes, tient les 2 gardes sous la menace de son revolver pendant que les 4 autres sectionnent 3 montants du pylône;
A Réguiny,
le 21 novembre 1943: Attentat contre un pylône à haute tension de la ligne 242 Guerlédan- PontChâteau;
A Rochefort en Terre,
le 24 janvier 1943: Sabotage de câbles;
le 28 janvier: entre Rochefort et Malansac, cent mètres de câbles sont enlevés;
le 24 octobre: entre Malansac et Questembert, (PK 535/800) Sabotage de la voie provoquant le déraillement de la machine et de 8 wagons du train (PV 8531) qui transportait du ciment;
le 9 décembre: Sabotage de la voie, à 4 kms de Malansac (PK523/524), 10 traverses déboulonnées et un rail déplacé, par le groupe du Lieutenant de Gendarmerie Martin, de l'Armée Secrète (Redon);
le 11 décembre: Sabotage d'une ligne à haute tension;
A Rohan,
le 28 juin 1943: Coupure de câble téléphonique à St Gouvry près de Rohan;
le 20 octobre: Sabotage d'un câble PontivyLoudéac (70 mètres enlevés);
le 26 novembre: Sabotage de câbles à 6 kms au sudest de Rohan, 300 mètres sont enlevés;
A Ste Anne d’Auray,
le 11 juillet 1943 : Sabotage de la voie ferrée ce qui entraîne le déraillement d'un train ;
A Saint-Avé,
le 23 août 1943: Tentative de sabotage de la voie RedonVannes, tirefonds enlevés;
A St Barthélémy,
le 9 décembre 1943: Sabotage de la voie AurayPontivy, effectué par la compagnie FTP du Capitaine Bernard, à 3 kms de la gare de St Rivallain;
A St Dolay,
le 11 août 1943:Sabotage d'un pylône à haute tension;
le 18 août: Sabotage d'une ligne téléphonique;
le 22 décembre: Sabotage de câbles 20 mètres enlevés.

A St Malo de Beignon,
le 15 juin 1943: Sabotage de deux camions allemands par injection d'acide sulfurique dans les cylindres des moteurs.
A Saint Nolf ,
le 7 février 1943 : Sabotage de la voie ferrée, entre Elven et Vannes, entraînant le déraillement de la machine et de 23 wagons ;
A St Pierre Quiberon,
le 22 septembre 1943: Deux câbles souterrains coupés dans une casemate ;
A St Tugdual,
courant juillet 1943 : Attaque d'un camion allemand par un groupe de FTP;
A Vannes,
le 21 mars 1943: Sabotage de la voie ferrée départementale Vannes/Meucon, au lieu dit Poignant;
En mars: Coupure à Pont de Vincin du câble souterrain reliant à Vannes l'EtatMajor maritime d'Arradon;
le 25 avril: coupure d’une ligne téléphonique;
le 25 juin: sabotage d’une ligne téléphonique, à 20 kms au sudest de Vannes;
Récapitulatif établi par Katherine Le Port
à partir des renseignements contenus
dans le livre :
Hommes et Combats en Bretagne: le Morbihan
d’ Albert Oriol-Maloire
pages 155 à 159 ( Martelle Editions 1991)
P.S si vous voyez des inexactitudes, si vous connaissez un ou des auteurs des faits de résistance : merci de nous en informer ;
si vous souhaitez voir mettre en ligne sur notre site des documents, photographies ou un témoignage personnel sur l’un ou l’autre de ces faits, merci de nous les transmettre ;
à l’adresse mail suivante :
A.N.A.C.R Comité du Morbihan 5 P Cité Allende 56100 LORIENT
EXTRAITS DU DISCOURS
PRONONCÉ le 14 juillet 1943 par DE GAULLE
A ALGER ,
place du Forum
Ainsi donc, après trois années d'indicibles épreuves, le peuple français reparaît. Il reparaît en masse, rassemblé, enthousiaste, sous les plis de son drapeau. Mais, cette fois, il reparaît uni. Et l'union, que la capitale de l'Empire démontre aujourd'hui d'une éclatante manière, c'est la même que révéleront demain toutes nos villes, tous nos villages dès qu'ils auront été arrachés à l'ennemi et à ses serviteurs.
Oui, notre peuple est uni. Il l'est, d'abord, pour faire la guerre. Certes, nous avons pu être submergés par la mécanique allemande, mal préparés au choc terrible qui nous a presque isolés sur un territoire dépourvu de sécurité naturelle, trahis en dernier ressort par les exploiteurs du désastre qui cultivaient notre désespoir afin d'étrangler à la fois notre honneur et nos libertés.
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Oui, notre peuple est uni pour la guerre. Mais il l'est d'avance aussi pour la rénovation nationale. Les bonnes gens qui se figurent qu'après tant de sang répandu, de larmes versées, d'humiliations subies, notre pays acceptera, au moment de la victoire, soit d'en revenir simplement au régime qui abdiqua en même temps que capitulaient ses armées, soit de conserver le système d'oppression et de délation qui fut bâti sur le désastre, ces bonnes gens, dis je, feront bien de dépouiller leurs illusions...... La France, délivrée, ne voudra, ni reprendre la route de l'abîme, ni demeurer sur celle de l'esclavage. La France a d'avance choisi un chemin nouveau.
Si elle entend désormais être libre, ne connaître de souveraineté que celle qui procède d'elle même, directement et sans entraves, bref, se livrer à la grande lumière de la pure démocratie, elle voudra aussi que ses volontés, à mesure qu'elle les fera connaître, soient exécutées avec suite, avec force, avec autorité, par ceux qu'elle en aura chargés. Elle voudra que ses gouvernants gouvernent, que ses fonctionnaires ne rusent pas avec leurs fonctions, que ses soldats s'occupent seulement de sa défense, que ses magistrats rendent une réelle justice, que sa diplomatie ne redoute rien tant que de mal soutenir ses intérêts. La Quatrième République Française voudra qu'on la serve non pas qu'on se serve d'elle. Mais encore, elle abolira toutes les coalitions d'intérêts ou de privilèges, dont on n'a que trop vu comment elles la mettaient en péril, introduisaient dans son sein les jeux de l'étranger, dégradaient la moralité civique et s'opposaient au progrès
Oui, après la chute du système d'autrefois et devant l'indignité de celui qui s'écroule, après tant de souffrances, de colères, de dégoûts, éprouvés par un nombre immense d’hommes et de femmes de chez nous, la nation saura vouloir que tous, je dis tous ses enfantspuissent désormais vivre et travailler dans la dignité et la sécurité sociales. Sans briser les leviers d'activité que constituent l’initiative et le légitime bénéfice, la nationsaura vouloir que les richesses naturelles, le travail et la technique qui sont les trois éléments de la prospérité de tous, ne soient point exploités auprofit de quelques uns.
La nation saura faire en sorte que toutes les ressources économiques de son sol et de son Empire soient mises en oeuvre, non pas d'après le bon plaisir des individus, mais pour l'avantage général. S'il existe encore des bastilles, qu’elles s’apprêtent de bon gré à ouvrir leurs portes ! Car, quand la lutte s'engage entre le peuple etla Bastille, c'est toujours la Bastille qui finit par avoir tort.
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Inversement, la France nouvelle, aussi instruite que quiconque de la nécessité sacrée d'organiser la solidarité des peuples, de créer dans le monde un ordre susceptible de garantir la sécurité de chacun, de mettre rationnellement en oeuvre les richesses de l'univers et de rapprocher entre eux tous les hommes de notre terre, sera, de par son génie, son expérience et sa capacité, l'undes meilleurs artisans de la paix universelle. Intégrée à la vieille Europe, qui retrouvera après tant d'épreuves son équilibre et son rayonnement, mais étendue sur le monde entier par ses territoires et par son influence humaine, la France de demain sera au premier rang des nations qui sont grandes et qui se doivent d'autant plus au droit et à la liberté de tous.
Français, ah ! Français ! Il y a quinze cents ans que nous sommes la France et il y a quinze cents ans que la patrie demeure vivante dans ses douleurs et dans ses gloires. L'épreuve présente n'est pas terminée, mais voici qu'au loin se dessine la fin du pire drame de notre Histoire. Levons la tête, serrons nous fraternellement les uns contre les autres, et marchons tous ensemble, par la lutte et par la victoire, vers nos nouvelles destinées !
Charles de Gaulle
Discours et Messages
Pendant la Guerre( pages 287 à 289)